Parcours
Le
compositeur viennois du début du XIXe siècle,
dont toute la vie fut dominée par l'admiration qu'il
vouait à l' oeuvre de Beethoven, réussit néanmoins
à affirmer un style personnel dans la musique de
chambre, et surtout dans le lied, donnant à ce genre
ses lettres de noblesse. Très lié à
la jeunesse intellectuelle viennoise, il mena une vie de
bohème ponctuée de réunions musicales
et littéraires. Mort à trente et un ans dans
l'indifférence, il connut, grâce à ses
lieder, une renommée posthume qui fit de lui une
des premières grandes figures de la musique romantique.
Schubert,
musicien bohème
Schubert
est d'origine modeste. Son père, instituteur passionné
de musique, lui apprend le violon tandis que son frère
aîné lui enseigne le piano; puis il reçoit
l'enseignement du maître de chapelle de la paroisse,
qui lui transmet l'art du chant, les techniques de l'orgue
et de la basse continue. Doué d'une voix remarquable,
il est admis comme petit chanteur dans le choeur de la Chapelle
impériale et inscrit au Stadtkonvikt, école
qui dispensait des cours préparatoires à l'université.
Il y affine ses connaissances littéraires et se lie
avec des camarades qui lui seront toute sa vie fidèles.
Dans cet établissement, il participe comme violoniste
à l'orchestre et à l'ensemble de musique de
chambre. Il découvre les oeuvres de Haydn, de Mozart,
de Beethoven, et compose sa première uvre à
l'âge de treize ans; pendant sa scolarité cette
activité prend de plus en plus d'importance. Il quitte
le Stadtkonvikt et revient chez lui. Son père l'encourage
alors à devenir instituteur. Schubert ne se sent
pas d'aptitude particulière pour cet emploi, mais,
n'ayant pas d'autre perspective, il devient l'assistant
de son père.
Les
premières années d'enseignement se soldent
par un échec total. Schubert n'a aucune patience
avec les élèves, et seule la musique l'intéresse.
Afin d'approfondir son art, il étudie avec Salieri,
compositeur à la cour, qui lui enseigne le maniement
des voix dans l'opéra. D'autre part, il aborde pour
la première fois les grandes formes, comme la symphonie
et la messe. Puis, grâce à ses amis, il fait
la connaissance de Vogl, un chanteur très réputé
à son époque: ce dernier, impressionné
par les lieder du jeune compositeur, devient son interprète
attitré. Aussi, ses activités musicales prenant
de plus en plus d'importance, Schubert abandonne l'enseignement
en 1817. Par cette décision, il rompt avec le destin
que lui avait réservé son père, et
à vingt ans se déclare compositeur avant tout.
Schubert
commence ainsi sa vie de bohème. Il habite tantôt
chez l'un, tantôt chez l'autre, et se rend à
des réunions amicales regroupant des intellectuels,
des peintres, des écrivains ou des musiciens. Ses
amis sont passionnés d'art; la lecture d' oeuvres
littéraires (de Goethe, Heine, Shakespeare, Walter
Scott) alterne avec des séances de musique. Schubert
présente ses dernières compositions, et c'est
ainsi qu'il trouve ses partisans les plus fidèles,
qui contribuent à le faire éditer. En 1823,
atteint de la syphilis, il est hospitalisé et prend
conscience de la fragilité de la vie. Dès
lors, l'idée de la mort occupe de plus en plus de
place dans sa création. Le 26 mars 1827, il a la
douleur d'apprendre la mort de Beethoven. Il ne devait lui
survivre qu'une année: il meurt du typhus le 19 novembre
1828.
Schubert,
un musicien du clair-obscur
Composer
à Vienne après la mort de Mozart, et surtout
le faire à l'ombre du génie de Beethoven,
n'était pas chose facile. La renommée d'un
compositeur dépendait de son succès dans l'opéra;
or à cette époque la mode est à la
musique de Rossini. Schubert tenta à plusieurs reprises
sa chance dans ce domaine; il écrivit une douzaine
d'ouvrages lyriques (opéras et Singspiele), dont
seulement deux furent représentés, sans succès.
Il ne réussit donc pas à s'imposer sur une
scène lyrique viennoise, et ses difficultés
avec l'opéra le condamnèrent à une
notoriété limitée. Il eut aussi de
nombreux problèmes avec les éditeurs, qui
ne publièrent de son vivant que des lieder et quelques
pièces pour piano, ce qui représente une petite
partie de sa production. Les uvres de plus grande dimension,
comme les symphonies, demeurèrent inconnues du public.
Pourtant, sans atteindre la puissance des compositions de
Beethoven, ses symphonies se caractérisent par un
esprit typiquement viennois, annonçant à leur
manière la grande symphonie romantique.
La
musique pour piano de Schubert
Schubert,
qui ne réussit pas ou peu à faire jouer ses
oeuvres orchestrales, créa beaucoup pour le piano
et pour de petits ensembles instrumentaux. Fait rare à
son époque, il n'était pas pianiste virtuose,
mais devint le premier compositeur à ne vivre que
de ses oeuvres. Il se produisait donc rarement en concert,
et le plus souvent comme accompagnateur de Vogl. Aussi a-t-il
sacrifié à la mode de la virtuosité
pianistique. En revanche, il a composé de nombreuses
pièces pour pianistes amateurs: des valses, mais
aussi des danses populaires -notamment des Ländler,
des écossaises et des marches -, très appréciées
dans la Vienne de Metternich, où les bals étaient
fréquents.
Son
du piano
Mais
l'originalité du style de Schubert est surtout perceptible
dans les deux cycles d'Impromptus et de Moments musicaux;
ces pièces comptent parmi les joyaux de la création
pour piano, grâce à la richesse des thèmes
et à l'éclairage en clair-obscur rendu par
la succession des modes majeur et mineur. Cette spontanéité
était difficile à intégrer dans le
moule de la sonate classique, et, malgré d'indiscutables
réussites, ces sonates souffrent de répétitions
dues à un manque de développement. Dans la
musique de chambre, qu'il pratiquait régulièrement,
soit en famille, soit avec des amis, Schubert réalisa
des oeuvres dans lesquelles il reprenait souvent des lieder:
la Jeune Fille et la Mort, dans le Quatuor en «ré»
mineur; la Truite, dans le Quintette avec piano en «la»
majeur. On perçoit dans sa musique de chambre une
utilisation remarquable des timbres pour l'équilibre
sonore et pour l'expression.
Ayant
assimilé à la perfection les conceptions esthétiques
de ses prédécesseurs - principalement Mozart,
Haydn et Beethoven -, Schubert a amorcé une évolution,
forgeant peu à peu ce qui allait devenir son langage
personnel et définitif.
La
musique de chambre de Schubert
C'est
dans sa musique de chambre que cette lente progression apparaît
comme une évidence. Elle fait preuve, en effet, d'un
processus de croissance et d'élaboration plus dense,
très proche en cela de l'évolution du compositeur
en tant qu'homme et artiste. En ce sens, sa musique de chambre
reste un peu en dehors des principes qui régissent
sa production vocale, laquelle comprend des compositions
dans les domaines de la musique religieuse, de l'opéra
et du lied.
Dans
son oeuvre de musique de chambre, Schubert a su utiliser
de façon très concentrée tous les facteurs
caractéristiques de son style. On y retrouve ainsi
son génie de l'inspiration mélodique, son
habileté à faire jouer la modulation, son
sens des couleurs instrumentales et enfin sa technique de
la variation continue et du développement musical
permanent. Tous ces aspects sont en outre animés
par un lyrisme que peu d'artistes ont su maîtriser
à ce point et qui donne à toute sa production
son originalité. Cette effusion lyrique résume
le romantisme et l'époque conflictuelle (notamment
sur le plan culturel) à laquelle l'oeuvre est apparue.
Schubert
fut lui-même un musicien tourmenté. Sous les
apparences d'une vie calme et paisible, il cachait un être
rongé par l'inquiétude, le regret et l'angoisse.
Sa musique, et plus particulièrement sa musique de
chambre, reflète bien cette vie intérieure
mouvementée. Dans ses compositions, Schubert cherchait
à se racheter de sa vie platement petite-bourgeoise,
et à «s'élever» de la médiocrité
viennoise de la période Biedermeier.
Le
lied de Schubert
Le
retour constant dans l' oeuvre de Schubert à des
citations de lieder montre l'importance qu'a revêtue
dans sa production ce genre, dans lequel il a composé
plus de six cents pièces. C'est grâce à
lui que le style de la mélodie allemande a évolué
de façon considérable. Ses lieder étaient
destinés à être chantés dans
des salons: les «schubertiades», réunions
littéraires et musicales, avaient ici un rôle
essentiel, car c'est dans ce cadre que le compositeur interprétait
ses oeuvres et qu'il pouvait découvrir de nouveaux
poètes. Ses choix littéraires se tournaient
vers les grands lyriques de son époque: Goethe,Schiller
et Heine, mais aussi vers des auteurs moins brillants, comme
Müller.
Dès
ses premiers lieder, Schubert acquit un style personnel
et transforma le genre. Il réussit à intégrer
le piano et le chant, accordant à chacun une égale
importance et liant intimement les sonorités poétiques
à la musique. Dans ses deux cycles, la Belle Meunière
et le Voyage d'hiver, il créa une suite de scènes
qui expriment les principaux thèmes du romantisme
allemand: la solitude, l'aspiration à un amour impossible,
l'errance, la mort.
Le
Roi des aulnes, qu'il composa en 1815, à l'âge
de dix-huit ans, d'après un poème de Goethe,
témoigne d'une maturité exceptionnelle. Le
texte poétique correspond au style de la ballade,
très prisé à cette époque. Il
décrit le drame d'un père galopant pendant
une nuit d'orage avec son fils malade dans les bras. Les
trois personnages mis en scène sont le père,
l'enfant et le Roi des aulnes, que seul l'enfant voit. Ce
personnage magique séduit l'enfant puis lui inflige
la mort. Bien que ce lied soit chanté par un interprète
unique, on peut ressentir à travers les paroles des
différents protagonistes la peur grandissante de
l'enfant. La structure poétique est strophique, mais,
pour souligner le drame, Schubert a choisi de privilégier
la compréhension du texte, qu'il traite en continu,
sauf pour les supplications du fils, qui sont reprises sur
le même thème, à chaque fois un peu
plus aigu. Le galop du cheval est figuré par des
notes répétées au piano. Ainsi, les
propos rassurants du père, qui ignore le drame, les
plaintes du fils et le discours charmeur puis menaçant
du Roi des aulnes se résolvent par l'arrivée
inéluctable de la mort, un thème favori du
romantisme.
La
richesse de l' oeuvre de Schubert ne fut découverte
qu'après sa mort; des transcriptions de Liszt diffusèrent
ses lieder et firent beaucoup pour la reconnaissance de
son talent. Les oeuvres plus importantes - les symphonies
ou les sonates pour piano - n'obtinrent un réel succès
que plus tard.
yahoo
encyclopédie
Homosexualité
Schubert
est un exemple évident et incontesté de compositeur
homosexuel. Très tôt, le jeune Franz fut en
contact avec le milieu dans le cadre du Conservatoire ou
de ses nombreuses relations avec certains poètes,
danseurs, dramaturges ou juristes connus de l'époque.
Tous affichaient leur choix de vie et donnèrent l'occasion
au musicien de fréquenter et de vivre des relations
amoureuses avec le sexe de son choix. L'oeuvre de Schubert
est importante dans son style plutôt que dans sa quantité.
Il mourut bien jeune à l'âge de 31 ans mais
il avait déjà eu tout le temps d'imposer sa
vision de la musique et d'aller influencer jusqu'aux officiels
précepteurs de la cour dont le célèbre
Saliéri, ennemi juré de Mozart.
Schubert,
que tout le monde aimait bien, vivait quand même dans
une certaine misère. Son plus grand souhait était
de vivre l'amour de façon passionnée. Comme
ses contemporains VS le SIDA, il alla jusqu'à risquer
sa vie pour vivre la jouissance du corps. Par un soir de
pluie, il alla rejoindre ses amis au bistro et c'est à
cette occasion qu'il fit la rencontre d'un prostitué
mâle. Il l'emmena chez lui et garda comme souvenir
de cette nuit une maladie vénérienne qui le
fit mourir trop jeune.
http://www.le-national.com/musiciens.html

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leur orientation sexuelle. Si vous n'êtes pas passé
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